Ma chère Louise,
Quelle ne fut pas ma surprise et ma joie de recevoir ces quelques lignes écrites de votre mains! Vous me manquiez tellement, votre désir de rentrer à Versailles et pour moi une bénédiction. Je vais de ce pas demander au Roi de vous rendre vos anciens appartements. Quant à ma soeur, vous pouvez biensûr compter sur ma discrétion. Ne vous offusquez pas à cause du silence de Sa Majesté, je suis plutot bien placée pour vous affirmer qu'il est assez avare en ce qu'il s'agit d'exprimer ses sentiments, mais je suis sûre qu'il vous garde en très haute estime.
Sur ce, je m'en vais accéder à votre requête.
Veuillez accepter Madame, l'expression de mes salutations distinguées. Au plaisir de vous revoir.
Bien à vous.
Athénaïs de Rochechouart de Mortemart, marquise de Montespan